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11 novembre
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Ménas de Kotyée

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Ménas de Kotyée (1)

 

 

Le saint martyr Ménas combattit pour le Christ pendant la persécution de Maximien (296-304). Il était originaire d’Egypte et servait dans les armées impériales stationnées à Kotyée, en Phrygie Salutaire (Asie Mineure), sous le commandement d’un certain Argyriscus. Vétéran de cinquante ans, Ménas se distinguait non seulement par sa force et sa vaillance, mais aussi par sa sagesse et sa tempérance qu’il tenait de sa foi au Christ.

A cette époque, le général Firmilien rassembla différentes légions, dont celle de Ménas, pour les transférer dans le pays des Berbères (Afrique du Nord). Entre autres missions, on avait chargé les soldats de s’emparer des chrétiens qui refusaient de se soumettre aux sentences impériales. Ménas fut si scandalisé par ces mesures de répression qu’il se révolta, jeta sa ceinture à terre en signe de désertion et s’enfuit dans les montagnes situées à proximité de Kotyaion, pour y pratiquer l’ascèse et vivre avec les bêtes sauvages, dont les mœurs étaient plus douces que celles des idolâtres. Il y demeura seul un certain temps, à vaquer dans le silence et la solitude à la prière et à la purification de ses passions.

Lorsqu’il eut le cœur suffisamment affermi dans l’amour du Christ, il reçut la révélation que le moment était désormais venu de s’offrir au martyre. Il descendit donc en ville, un jour où les païens célébraient une de leurs solennités impies, et s’écria devant tous: « Sachez qu’il n’y a qu’un seul vrai Dieu, le Christ, et que ceux que vous adorez ne sont que morceaux de bois muets et insensibles ! ». D’abord stupéfaits de son audace, les païens se précipitèrent bientôt sur lui, le frappèrent et le livrèrent au gouverneur de la ville, qui profita de l’occasion pour offrir les supplices du saint athlète du Christ en divertissement à la foule.

Le saint révéla sans crainte son passé et refusa toutes les propositions qu’on lui faisait de regagner sa place dans l’armée. On le flagella cruellement et on lui frotta ensuite les plaies avec du crin. Après l’avoir étendu sur le chevalet, les bourreaux lui écorchèrent la peau et lui passèrent des torches enflammées sur tout le corps. En voyant sa chair tomber en lambeaux, le saint rendait gloire à Dieu d’être ainsi délivré, par la participation aux souffrances du Christ, des tuniques de peau qu’Adam a faites revêtir à notre nature (cf. Gen. 3, 21). Il subit encore d’autres supplices, puis, sur l’ordre du gouverneur excédé, fut décapité.

Avant son exécution, Ménas demanda aux quelques chrétiens secrets qui avaient pu l’approcher, de transporter les restes de son corps en Egypte, sa patrie. Le tyran ordonna de brûler sa dépouille, mais les fidèles purent tout de même sauver une partie des précieuses reliques et les transporter en Egypte, où on les ensevelit dignement, dans un endroit situé à proximité du lac Maréotis (43 km au sud-ouest d’Alexandrie). L’église qu’on édifia ensuite, en l’honneur du grand-martyr, au-dessus de son tombeau, devint le centre d’un vaste complexe attirant des pèlerins venus du monde entier(2).

Après son départ de cette vie, saint Ménas n’a pas cessé d’être présent auprès des fidèles, de les assister et de les secourir dans les dangers. Ses apparitions et ses miracles sont innombrables. Parmi les plus récents, rapportons-en deux. Pendant les troubles qui suivirent la révolution grecque et les sanglantes répressions déclenchées par les Turcs contre les partisans (1826), certains Turcs d’Héracleion en Crète décidèrent de massacrer les chrétiens qui s’étaient rassemblés dans la cathédrale, dédiée à saint Ménas, pour célébrer Pâques. Ils allumèrent des incendies dans différents quartiers de la ville pour détourner l’attention des forces de police et encerclèrent l’église, se préparant à y pénétrer de force pour commettre leur forfait. Mais soudain, saint Ménas apparut sous l’aspect d’un cavalier redoutable tenant une épée nue à la main. Il jeta la panique parmi les Turcs et délivra les chrétiens du danger. En signe de reconnaissance, les fidèles d’Héracleion célèbrent chaque année, le mardi de Pâques, la commémoration de ce miracle.

Plus récemment, pendant les combats décisifs pour l’issue de la guerre, qui eurent lieu en Afrique du Nord (1942), il advint que les troupes nazies commandées par le général Rommel, en route pour Alexandrie, s’arrêtassent près d’un lieu nommé El-Alameïn (déformation arabe du nom de saint Ménas), où se trouvaient les ruines d’une ancienne église dédiée à saint Ménas (et d’après certains, son tombeau). En face des milliers d’Allemands, armés de fer et de feu, se trouvaient de faibles forces alliées, parmi lesquelles quelques Grecs. L’issue de l’affrontement qui se préparait semblait certaine. Or, la nuit venue, saint Ménas apparut au milieu du camp allemand à la tête d’une caravane de chameaux, strictement de la même manière qu’il était représenté sur une des fresques de l’église, décrivant les miracles du saint. Cette apparition jeta la stupeur, puis la panique parmi les Allemands, et atteignit si fort leur moral que les Alliés remportèrent brillamment la victoire. En reconnaissance, on restaura l’église du saint et on fonda là un petit monastère.

 

1. Les synaxaires le distinguent de l’autre saint Ménas, martyrisé à Alexandrie sous Dioclétien et commémoré le 10 décembre. Selon certains historiens, il aurait souffert le martyre en Egypte, et c’est la présence de reliques et d’un sanctuaire à Kotyée qui aurait conduit les hagiographes à y situer sa passion.
2. Le sanctuaire de Saint Ménas, Minapolis, était un des plus célèbres centres de pèlerinages d’Orient. Les fouilles archéologiques ont révélé qu’au VIè s. il comprenait : deux basiliques, un monastère, des hôtelleries, des ateliers pour la confection des fameuses lampes à huile à l’effigie du saint, dont on a retrouvé des milliers d’exemplaires, des bains publics et des installations pour une garnison militaire. Ce sanctuaire resta aux mains des Orthodoxes jusqu’en 641. Il passa ensuite aux Coptes, et le pèlerinage subsista, avec beaucoup moins d’éclat, sous l’occupation arabe, jusqu’au XIIIè s. Les reliques du saint furent ensuite transférées au Caire. Aujourd’hui, on invoque l’intercession de saint Ménas en particulier pour retrouver des objets perdus.
Saint Nectaire d’Egine (cf. 9 nov.), « fut ordonné diacre (en 1877) par le métropolite Grégoire, (dans l’île de Chios) en l’église de Saint-Ménas, le très lumineux athlète, martyr et thaumaturge, qui exauce tous ceux qui demandent son aide et sa protection ».
Extrait du livre : ‘‘Saint Nectaire d’Egine’’, Sotos Chondropoulos, Patrimoine Orthodoxe, p. 61 (Ndlr).

 

 

 
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