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27 novembre
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Achaire

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Achaire (*), évêque de Tournai-Noyon

 

 

Achaire, né en Bourgogne, quitta de bonne heure la noble famille dont il était issu, pour entrer dans le monastère de Luxeuil. Là, il put méditer sur le néant des choses de la terre, et se préparer à la haute mission que le Seigneur lui réservait.

L’esprit de saint Colomban (cf. 23 nov.), qui venait de fonder ce monastère, y était encore dans toute sa vigueur primitive, sous le sage gouvernement du bienheureux Eustaise (cf. 29 mars) : la sainteté et la science y marchaient sur la même ligne. Achaire mettant à profit les leçons qu’il recueillait de la bouche de ses maîtres, et les exemples de vertu qu’il avait sous ses yeux, devint bientôt un religieux accompli. Sa piété ne le cédait en rien à celle d’Omer (cf. 9 sept.), de Vaubert (cf. 2 mai), et de ses autres condisciples, dont plusieurs furent dans la suite de grands évêques, d’éloquents prédicateurs, des chefs d’abbayes, la gloire de l’Eglise, les modèles et les soutiens des fidèles.

Rien n’était cher au Saint comme la solitude de Luxeuil ; il n’en sortait que pour aller exercer, au sein des populations voisines, un ministère de charité, de paix et de salut. Dans son humilité, Achaire voulait vivre ignoré des hommes, et attendre dans le silence, la prière et la mortification, le grand jour de l’éternité. Mais Dieu ne permit pas qu’une si brillante lumière restât cachée sous le boisseau : Il l’appela à éclairer l’Eglise de ses bienfaisants rayons.

Trahi par la réputation de ses vertus, Achaire fut élevé malgré lui à l’épiscopat, et placé à la tête du vaste diocèse de Noyon et de Tournai. En même temps, comme si l’administration de deux importantes Eglises ne suffisait pas à son active sollicitude, Clotaire II l’appela dans ses conseils. Le Bienheureux usa de l’influence que la sainteté de sa vie lui donnait sur l’esprit du roi et des grands, pour la prospérité de l’Etat, et surtout pour l’extension du royaume de Jésus Christ.

Ce divin Maître était encore ignoré dans plusieurs parties du diocèse de Tournai, où le démon avait réussi à maintenir le culte des idoles. Achaire, dans l’impossibilité de pourvoir par lui-même aux besoins spirituels d’un si nombreux troupeau, eut recours au zèle apostolique de saint Amand (cf. 6 févr.), que ses instances, unies à celles de saint Ouen (cf. 24 août) et de saint Eloi (cf. 1er déc.), venaient de réconcilier avec Dagobert Ier : il le chargea donc d’aller évangéliser ces contrées.

Tandis qu’Amand travaillait à dissiper les pratiques superstitieuses, au souffle de la parole évangélique, Achaire consacra tous ses soins au diocèse de Noyon. Il se fit humble et petit pour instruire et gagner au Sauveur les habitants des campagnes. Il parut surtout au milieu des pauvres et des affligés, dont il se plaisait à soulager les nécessités et à calmer les souffrances. Les pécheurs ne l’entendaient jamais sans être émus, et il fut assez heureux pour en convertir un grand nombre.

Considérant les monastères comme un refuge contre les dangers du monde, un asile pour la piété, la vertu et la science, un lieu d’expiation où la prière et les saintes austérités désarment la justice divine, il en édifia plusieurs, tant par ses libéralités propres qu’avec les aumônes des fidèles.

La sollicitude d’Achaire pour ses ouailles ne le rendait point étranger aux besoins généraux de l’Eglise. Il siégea au concile tenu à Reims, en 630, avec Marin de Beauvais, Agomare de Senlis, et environ quarante autres prélats. Il travailla, de concert avec ses vénérés collègues, à déraciner les abus et les erreurs du temps, à restaurer la discipline, à faire disparaître la simonie, et à effacer les maux causés par les discordes civiles.

Achaire aimait à faire connaître à ses enfants les vertus, la gloire et la puissance des élus du Seigneur. Comme, dans son diocèse, plusieurs miracles avaient éclaté au tombeau d’un humble serviteur de Dieu, appelé Momble, il fit solennellement lever de terre le corps du Bienheureux qui avait été préservé de la corruption, et inscrivit son nom au catalogue de Saints.

Par ces actes, et tant d’autres semblables que nous ne pouvons rapporter ici, ayant comme préparé les voies à l’illustre saint Eloi, qui devait lui succéder sur le siège de Noyon, il termina sa carrière mortelle le 27 novembre de l’an 639, à l’âge de soixante-dix ans, et alla recueillir au ciel le prix de ses travaux. Il fut enseveli dans l’église de Saint-Pierre et Saint-Paul, appelée aujourd’hui Sainte-Godeberte, auprès de Noyon.

 

* Alias : Anschaire, Acaire.
Saints de Beauvais, par M. l’abbé Sabatier.
Source : Les Petits Bollandistes – Vies des saints – Tome 13.

Complément d’une autre source : Son caractère n’était pas toujours des plus agréables. Quand il entendait les pèlerins en confession, il se mettait dans de violentes colères et rabrouait durement les gens. Ce trait de caractère le faisait redouter de tous les prêtres de son diocèse, et il est même passé dans le langage courant sous le nom ‘‘acariâtre’’, dérivé de son nom latin Acarius. On l’invoque contre… la mauvaise humeur ! Il existe une chapelle Saint-Achaire à Mouscron.

 

 

Troparion t.3

 

Comme le Christ, en Sa sainte colère, * expulsa les marchands du Temple de Dieu, * tu t’élevas avec grande violence contre les vices et les péchés * qui détournaient le peuple du droit chemin. * Et c’est pourquoi, en ce jour de ta fête, * nous te chantons, Achaire, saint évêque : * intercède auprès du Seigneur afin qu’Il sauve nos âmes.

 

 

 

 
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