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7 decembre
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Ambroise de Milan


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Ambroise de Milan

 

 

Flambeau rayonnant de la lumière incréée, cet illustre Père, dont le nom évoque l’immortalité divine(*), était issu d’une noble et puissante famille romaine convertie au Christianisme. Il naquit à Trèves, en 349, où son père excerçait l’importante charge de préfet du prétoire pour la province des Gaules. A la mort de ce dernier, sa mère retourna à Rome avec ses trois enfants, encore en bas âge: Ambroise, Marcelline et Satyre, qui allaient être tous trois honorés comme saints. Encore au berceau, des abeilles vinrent voltiger un jour autour du petit Ambroise. Elles pénétrèrent dans sa bouche, puis s’élevèrent vers le ciel, en présage de son éloquence céleste.

Confié aux meilleurs maîtres, il montra par la suite de grandes capacités pour les sciences, et faisait en particulier l’admiration de tous par ses dons oratoires. A l’issue de ses études de droit, il fut bientôt désigné par l’empereur Valentinien Ier († 375) comme gouverneur de la province de Ligurie-Emilie, ayant pour capitale Milan. Le préfet Probus lui dit alors, sans savoir qu’il prononçait une prophétie: « Va et gouverne plutôt en évêque qu’en juge », voulant par là l’exhorter à la compassion et à la miséricorde. Et, de fait, le jeune homme acquit bien vite par sa sagesse et ses vertus, l’attachement et la reconnaissance du peuple.

Or, à cette époque, malgré de longues années de luttes depuis le Concile de Nicée (325), l’hérésie arienne était encore tenace et divisait cruellement l’Eglise en Orient où elle avait trouvé le soutien du nouvel empereur Valens (364-378). A la mort de l’évêque arien de Milan (373), Auxence, une assemblée se tint dans la cathédrale pour procéder à l’élection du nouvel évêque, mais le peuple était si divisé entre les deux partis, orthodoxe et arien, qu’il était impossible de parvenir à un accord.

On fit alors appel à Ambroise pour intervenir et calmer le tumulte. Les paroles du gouverneur, sa douceur, sa persuasion, son esprit de paix firent une telle impression que tous les fidèles s’écrièrent soudain d’une seule voix: « Ambroise évêque ! ». Surpris, puis effrayé, Ambroise objecta qu’il n’était encore que catéchumène — car la coutume était alors répandue de retarder le baptême pour ne pas le souiller par des péchés ultérieurs — et il se réfugia dans son palais, suivi par la foule qui répétait sans cesse ce même cri. La nuit venue, il tenta de s’enfuir à cheval, mais il perdit son chemin et, au petit matin, se retrouva à son point de départ. Il essaya ensuite d’échapper à ces honneurs en écrivant à l’empereur, mais celui-ci, d’habitude indifférent aux affaires ecclésiastiques, soutint avec admiration l’élection d’Ambroise. Finalement résigné à se soumettre à la volonté de Dieu, ce rhéteur et administrateur de trente-quatre ans fut ordonné évêque, huit jours après son baptême, à la satisfaction des deux partis.

Dès lors, Ambroise se consacra complètement à son ministère céleste et renonça à tous biens, richesses et plaisirs. Il distribua son argent aux pauvres et fit don de ses vastes propriétés à l’Eglise. Ne gardant rien pour lui, il passait presque toute la semaine dans le jeûne le plus austère, consacrait ses nuits à la prière et à la méditation des Saintes Ecritures et des Saints Pères, alors que pendant le jour, il s’occupait des affaires de l’Eglise et de la direction de son troupeau spirituel.

Sous la direction du prêtre Simplicien, il acquit une profonde connaissance de la philosophie et des Pères grecs (en particulier Origène) et s’engagea avec fougue dans la défense de l’Orthodoxie, à la grande confusion des ariens qui avaient agréé l’élection de ce gouverneur modéré, espérant en faire leur instrument.

Infatigable dans ses écrits et ses sermons, l’évêque de Milan se montra pendant 25 ans le champion de l’Orthodoxie en Occident, après saint Hilaire (cf. 13 janv.), et fit de son siège, qui était devenu depuis 381 la résidence de l’empereur d’Occident, la métropole où se décidaient toutes les affaires ecclésiastiques des diocèses d’Italie, de Pannonie, de Dacie et de Macédoine.

S’opposant fermement à l’impératrice Justine et à l’entourage du jeune héritier Valentinien II, gagnés par l’hérésie, Ambroise parvint à gagner la confiance et l’intérêt de l’empereur d’Occident Gratien (375-383), grâce auquel il put faire réunir le concile de Sirmium (juillet 378) et faire décréter des lois proscrivant l’arianisme. A la mort de Valens (379), l’Empire d’Orient passa aux mains du pieux Théodose (cf. 17 janv.), qui avait pour le saint évêque une affection pleine de respect. Profondément orthodoxe, le nouvel empereur fit réunir le saint et grand concile de Constantinople (Second Concile Œcuménique) en juillet 381, pendant que Gratien, conseillé par Ambroise, réunissait le concile d’Aquilée, qui scella la fin de l’arianisme en Occident.

Mais cette amitié avec les princes ne faisait pas perdre à saint Ambroise le sens de l’indépendance de l’Eglise à l’égard du pouvoir civil. Pressé par sa mère arienne, Justine, le jeune Valentinien II intima un jour au prélat l’ordre de livrer son église. « Allez dire à votre maître — répondit Ambroise aux envoyés de l’empereur — qu’un évêque ne livrera jamais le temple de Dieu ! ». Il s’enferma alors dans l’église, entouré du peuple décidé à mourir avec lui; et, du Dimanche des Palmes au Jeudi Saint, ils résistèrent ainsi aux troupes qui avaient investi l’église, en n’ayant pour armes que la prédication enflammée de leur pasteur, et le chant des psaumes et des hymnes.

Quelques années plus tard, alors que Théodose était au faîte de sa gloire, il fit réprimer avec une cruauté inutile une émeute qui s’était déclenchée à Thessalonique, et fit massacrer plus de sept mille personnes. La nouvelle parvint jusqu’à Milan et, lorsque l’empereur en visite dans la métropole italienne se présenta à la porte de la cathédrale pour assister à la sainte Liturgie, le saint évêque, interprète du courroux divin, ne craignit pas de lui en interdire l’entrée et de l’excommunier pendant plus de huit mois. Respectueux envers la discipline de l’Eglise, le souverain, devant lequel tremblait l’univers, se retira alors en pleurant dans son palais et se soumit avec humilité à la pénitence publique. Le jour de la Nativité, il s’approcha à nouveau de la sainte Eglise, se prosterna à terre aux pieds d’Ambroise, en baignant le sol de ses larmes et en suppliant d’être à nouveau jugé digne de la participation aux saints Mystères. Après avoir obtenu le pardon de l’évêque, au moment de la communion, il pénétra dans le sanctuaire pour communier avec les clercs, comme c’était la coutume à Constantinople. Mais le serviteur de Dieu se tourna vers lui et l’humilia publiquement une nouvelle fois en le repoussant et lui disant: « Sors d’ici et demeure à ta place parmi les laïcs, car la pourpre n’institue pas des prêtres, mais des empereurs ». Sans répliquer, Théodose sortit alors et se rangea parmi les pénitents, tant son respect pour Ambroise était grand. De retour à Constantinople, jamais plus il n’osa entrer dans le sanctuaire pour communier.

Familier des princes et des grands de ce monde, Ambroise portait aussi une attention toute paternelle pour le moindre de ses fidèles. Lorsqu’un pécheur venait vers lui pour se confesser, il le prenait dans ses bras et le baignait de ses larmes. Défenseur ardent de la foi, il détourna aussi un grand nombre de païens des ténèbres et les initia au mystère du Christianisme, tant par ses sermons publics que par ses entretiens privés.

Le plus célèbre de ses disciples est saint Augustin (cf. 28 août) qui grâce à l’évêque de Milan, put se détourner du manichéisme et entrer définitivement dans l’Eglise qu’il allait si brillammant servir. C’est grâce à lui encore que la reine de la tribu germanique des Macromans reçut le saint Baptême et attira son peuple à la sainte et vraie Foi.

Malgré ses multiples activités, ce grand pasteur trouva cependant le temps de composer de nombreux ouvrages, principalement exégétiques et moraux, dans lesquels il montre une vaste culture, tant sacrée que profane, et qui contribuèrent grandement à la diffusion de la doctrine des Pères grecs dans le monde latin. Outre son œuvre oratoire, Ambroise enrichit aussi l’Eglise par de magnifiques hymnes liturgiques, destinées à être chantées en deux chœurs antiphonés, qui furent un des plus riches éléments de la Liturgie latine pendant de longs siècles.

Saint Ambroise s’endormit dans la paix du Christ le 4 avril 397, deux ans après son impérial ami et disciple Théodose, dont il avait prononcé l’éloge funèbre. Son corps repose jusqu’à aujourd’hui dans la basilique de Milan.

* Dans la mythologie, l'ambroisie était la nourriture des dieux de l'Olympe et une boisson procurant l'immortalité.

 

 

 

Troparion t.4

 

La justice de tes œuvres a fait de toi * pour ton troupeau une règle de foi, * un modèle de douceur, * un maître de tempérance ; * c’est pourquoi tu as obtenu par ton humilité l’exaltation * et par ta pauvreté la richesse ; * Père et pontife saint Ambroise * prie le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes.

 

Troparion t.4

 

En sage maître et pontife divin, * tu as initié les fidèles aux justes enseignements, * saint Ambroise, et par tes paroles dissipas * les ténèbres des hérésies; * de la foi tu as fait briller * la grâce donnée par le Seigneur; * en elle garde sains et saufs les fidèles te glorifiant.

 

Kondakion t.4

 

Possédant les paroles de vie, * tu abreuves la foi des croyants, * sage Père, et dans la grâce constamment * tu leur fais produire du fruit; * tu submerges les hérésies * et fais jaillir la grâce des guérisons; * de tes flots tu purifies * la souillure des passions, * saint pontife Ambroise, initiateur des mystères sacrés.

 

 

 

 
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