Irénarque, sept femmes, deux enfants,
et le prêtre Acace martyrs à Sébaste

Lors de la persécution de Maximien, sept femmes de la ville de Sébaste furent traduites devant le gouverneur qui leur reprochait d’avoir entraîné leurs maris à la religion des chrétiens. En voyant leur fermeté et leur constance devant les menaces, un de leurs bourreaux, nommé Irénarque, illuminé par la grâce divine, confessa lui aussi le Christ et se déclara prêt au martyre.

Amenées sur les rives du lac qui vit le sacrifice des Quarante martyrs (cf. 9 mars), les sept femmes refusèrent d’offrir un culte aux idoles et jetèrent les statues à l’eau. Le gouverneur les fit alors torturer cruellement et ordonna qu’on leur tranche la tête. L’une d’elles avait avec elle, deux jeunes enfants qui demandèrent à leur mère de les confier à saint Irénarque avant de s’offrir à la mort.

Après la mort des saintes femmes, Irénarque fut à son tour mis en demeure de sacrifier aux idoles. Comme il se moquait de l’impuissance du tyran, il fut jeté dans le lac ; mais l’eau se solidifia alors soudainement. Soixante-huit soldats voulurent rejoindre le saint au milieu du lac, mais ils furent engloutis dans les eaux. Sur l’invitation d’un ange, Irénarque regagna la rive et fut baptisé par le prêtre Acace.

A nouveau capturé et après avoir mis en fuite les démons qui logeaient dans un temple païen, le saint fut condamné à périr par le feu. Il pénétra de lui-même dans la fournaise en compagnie du prêtre Acace, et les deux enfants les rejoignirent avec empressement pour offrir leur vie au Christ Dieu. Au cœur de la fournaise, Irénarque et Acace priaient le Seigneur en faveur des fidèles qui honoreront leur mémoire. Ils furent retirés du brasier et décapités par les bourreaux. Une sainte femme recueillit leurs reliques et les ensevelit près du lac, là où par la suite on édifia une église en leur honneur.

Troparion t.4

Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu’il a mené * a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité ; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; * par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

Troparion t.4

En confessant avec foi le Prince de paix, * tu as quitté sagement, * Irénarque aux-divines-pensées, * la trouble confusion de l'erreur; * en passant par l'eau et par le feu, tu es monté, * porteur de trophées, vers la béatitude du ciel, * où tu demandes pour tous la paix et le salut.