Gérulphe de Tronchiennes
Gérulphe (Gérou) naquit dans la Flandre gantoise, de parents nobles qui habitaient la ‘‘villa’’ de Mérendrée.
Adolescent, il se rendit à l’abbaye du Mont-Blandin, à Gand, pour recevoir l’onction du saint Myron. L’évêque de Noyon-Tournai, Elisée, s’y trouvait de passage. Rentrant chez lui avec son oncle, Gérulphe s’arrêta près du monastère de Tronchiennes, à l’église Sainte-Marie. Il entra pour prier, suivi à contre-cœur par son oncle. Après un bref repas, on repartit au trot. En chemin, l’oncle frappa Gérulphe d’un coup d’épée (pour récupérer son héritage). Le jeune homme tomba à terre. Son cheval rentra seul, sanglant, à la maison. Le père, guidé par le fidèle destrier, retrouva Gérulphe agonisant. Le mourant (pardonna à son assassin) et demanda qu’on l’enterrât chez les moines; son héritage irait à Sainte-Marie, son cheval aux moines. En fait, son père l’enterra à Mérendrée (vers 750). C’est de là que, vers 923-932, l’évêque Erard de Noyon-Tournai transféra son corps à Tronchiennes (dont il est le Saint Patron).
La Passio que nous possédons fut écrite peu après ce transfert, sur l’ordre d’un abbé Gérard, probablement Gérard de Brogne, vers 950. […] Le fond de la narration vient sans doute de Tronchiennes.
Les reliques du Saint furent portées à Audenarde en 1030. Elles furent déplacées de nouveau en 1072 et 1088. En 1527, on mit le corps dans une châsse neuve, la tête à part. Les protestants firent périr ces reliques, sauf la tête.
D’après le sanctoral des TP Bénédictins, éditions Letrouzey & Ané, 1936.
Les ajouts entre parenthèses proviennent d’une autre source.
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