Eumène de Gortyne en Crète (*)

Dès sa jeunesse, Eumène se livra tout entier à une stricte ascèse et à de rudes austérités, auxquelles il joignait heureusement une extrême humilité. Son visage était sans cesse baigné de larmes et personne ne le vit jamais condamner son prochain ou même accepter d’écouter les médisances. Il atteignit une si parfaite vertu, que les habitants de Gortyne le contraignirent à devenir leur évêque. Docile instrument du Saint-Esprit, il s’acquitta de sa charge avec sagesse et accomplit de nombreux miracles par ses prières.
Il se rendit à Rome pour illuminer la capitale de ses enseignements divins et de ses miracles. De là, il alla en Thébaïde, où il mit fin par sa prière à la sécheresse qui régnait, mais sans avoir voulu accomplir ce miracle. C’est là qu’il s’endormit dans le Seigneur.
Les fidèles de la région envoyèrent sa sainte dépouille dans sa patrie pour qu’elle soit enterrée dans un lieu nommé Rhaxos, où se trouvait déjà le corps de son prédécesseur, saint Cyrille (cf. 14 juin).

* Il semble que saint Eumène ait vécu avant 752, lorsque la Crète dépendait encore de Rome, et plus précisément entre 667 et 680, car il est dit qu’il avait réconcilié à Constantinople les empereurs Constantin IV, Héraclius et Tibère, qui se partageaient alors le pouvoir.

Troparion t.4

C'est un protecteur toujours prompt, * un défenseur bienveillant * qu'en toi, vénérable Père, nous possédons, * illustre Eumène, imitateur de Jésus Christ: * faisant couler des fleuves de compassion, * tu procures à l'Eglise un océan de guérisons; * sois le refuge de tous ceux qui te vénèrent.

Kondakion t.2

Illuminé par la divine clarté, * pontife Eumène et Père bienheureux, * tu nous éclaires, nous qui chantons avec amour * ton illustre et sainte dormition; * car sans cesse tu intercèdes en faveur de nous tous.