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21 juillet
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Antimond de Thérouanne

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Antimond de Thérouanne

 

 

C’est sous le nom d’Antimond (opposé au monde) qu’on a toujours désigné ce saint personnage, à tel point que le nom qu’il portait auparavant s’est tout à fait perdu.
Cependant, un obstacle imprévu, et dont on ignore la cause, l’empêcha pendant trois années entières de se rendre dans le diocèse confié à ses soins.,On croit que l’opposition venait de Chararic, ce prince ne pouvant rien souffrir qui vînt ou parût venir de Clovis.
Antimond profita de ces trois années pour se rendre de plus en plus digne de la mission que Dieu lui avait donnée. Il redoubla d’ardeur dans ses prières, de rigueur dans ses jeûnes, et il eut le bonheur de jouir bien souvent des entretiens de saint Rémi (cf. 1er oct.) et de saint Vaast (cf. 6 fév.). Enfin, l’heure de la grâce et de la miséricorde sonna pour la Morinie, et, l’an 500 , Antimond put se mettre en route et faire son entrée dans son diocèse.
Cette année ne fut point brillante ni joyeuse; elle ressemblait bien plus à la marche pénible du Seigneur montant au Calvaire, qu’au solennel triomphe du jour des palmes et des hosanna ! Les enfants, les hommes et les femmes allaient partout au-devant de lui; les places publiques, les carrefours, tous les lieux où passait l’homme vénérable étaient aussitôt remplis de monde; mais ces femmes, ces enfants, ces hommes n’étaient pas venus pour lui offrir de symboliques présents, d’affectueuses paroles. Les sarcasmes, les plaisanteries, des imprécations, des injures grossières et des paroles de colère, des menaces, voilà quels furent les tributs de bienvenue qu’apportèrent à saint Antimond nos aveugles aïeux. Ils furent sur le point d’en venir aux voies de fait et aux coups; mais l’admirable reflet du calme et de l’harmonie de toutes les puissances de son âme qui se manifestait sur tout son extérieur, et la patience inébranlable qu’il opposait à toutes leurs attaques sans que sa face trahit la moindre émotion, les contenait, bien malgré eux, dans leur fureur. 
Enfin, les plus hardis et les plus provocateurs de la troupe insensée lui demandèrent avec dérision ce qu’était donc venu nous annoncer de si rare et de si beau ce Christ qu’il prêchait, et quels prodiges il savait donc faire pour leur demander de croire en lui. Antimond se contenta de leur répondre: « Je ne suis point venu pour faire des prodiges; j’en ferai un seul toutefois, et celui-là sera décisif. Couvrez-moi d’opprobres, accablez-moi d’injures, continuez de me traiter comme vous l’avez fait jusqu’ici, je vous défie de jamais me faire perdre le calme et la paix que je tiens de Jésus-Christ. Voilà le plus grand des prodiges, d’avoir su par Jésus-Christ remporter la victoire sur ses passions ».
Cette impassible patience ébranla Chararic et l’amena à des sentiments plus modérés. Il vit qu’Antimond n’était point venu pour faire les affaires de Clovis, mais bien pour s’occuper exclusivement des choses du Ciel. Il vit qu’il ne cherchait point à amasser, qu’il se contentait de peu de nourriture, de peu de sommeil, qu’il était d’une humilité et d’une soumission parfaite dans ce qui était du domaine temporel. Il vit qu’il était sans cesse occupé, et qu’il travaillait immensément la nuit et le jour dans Thérouanne et dans Boulogne. L’exemple du saint évêque fit une impression profonde sur son esprit, et, grâce à la liberté que lui laissa ce prince, beaucoup se laissèrent instruire par Antimond et furent assez heureux pour recevoir le don de la foi et du baptême, et être inscrits au nombre des enfants de l’Eglise.
Il paraît que le saint évêque ne se borna point aux limites de son diocèse, et qu’il prêcha aussi l’Evangile dans divers endroits des Flandres et chez les Ménapiens.
On croit que ce fut saint Antimond ou son successeur qui construisit une église (photo) sur la colline de Clarques, auprès de Thérouanne. Cette tradition est, du reste, confirmée par la coutume qui fut exactement observée jusqu’à la destruction de Thérouanne. Chacun des nouveaux évêques de cette ville, avant de faire son entrée dans Thérouanne, se rendait d’abord dans l’église de Clarques où il prenait ses vêtements pontificaux, et où tout le clergé venait le chercher pour le conduire à l’église Notre-Dame qui était la cathédrale. L’église de Clarques peut donc être regardée comme l’église la plus ancienne bâtie par les chrétiens dans ce pays, car l’église de Saint-Martin, située dans une île de la Lys, avait été primitivement consacrée au dieu Mars, et bâtie par les païens.
On lisait sur une pierre très ancienne placée dans l’église de Thérouanne avant sa destruction, que saint Antimond gouverna pendant dix-neuf ans l’église des Morins. Il y montra une douceur si grande et si constante, qu’à son nom déjà bien significatif d’Antimond, les habitants de ces contrées en ajoutèrent un autre non moins glorieux. Toujours, en effet, on l’a nommé le pasteur doux et débonnaire, Pastor mitissimus. Il avait atteint le sommet de la perfection de l’Evangile, celui qui savait si bien par ses exemples, prêcher la doctrine que le Sauveur Lui-même nous assure être toute renfermée dans la vertu de douceur, quand il nous dit: « Apprenez de moi que le suis doux et humble de cœur, et vous trouverez la paix de vos âmes » (Mat. 11, 29).

 

 

 
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