Heer Jezus Christus, Zoon van God, ontferm U over mij, zondaar.
Kerk Pervijze
schild Broederschap Vladyko Joan schild
Kerk Yanama
Webwinkel   Sitemap | Vous êtes ici > Orthodoxalia > Saints du jour > 09 juillet
9 juillet
Vladyko Joan
Pancrace de Taormina

Aussi cette journée:
Théodore d’Edesse


boxen

Pancrace de Taormina (1)

 

 

Saint Pancrace naquit à Antioche au temps du séjour terrestre de Notre Seigneur Jésus-Christ. Ses parents ayant entendu vanter les miracles et la doctrine du Seigneur, se rendirent avec leur jeune fils à Jérusalem où ils furent baptisés. Après leur décès, Pancrace renonça à tout ce qui l’attachait à ce monde périssable et se rendit sur les rives de la mer Noire, où il pratiqua l’ascèse dans une grotte, pour n’y regarder qu’en lui-même et vers Dieu.

Le saint Apôtre Pierre (cf. 29 juin.), passant par ces régions pour y proclamer l’Evangile, rencontra le jeune ascète et le convainquit de l’accompagner dans ses périples. De passage à Antioche, Pancrace y fut consacré évêque pour la ville de Taormina, en Sicile(2), avec un autre disciple des apôtres venu de Jérusalem, Marcien(3), qui fut ordonné pour Syracuse.

S’étant embarqué sur un navire en partance pour la Sicile, saint y Pancrace convertit tout l’équipage ainsi que le capitaine, Lyaconide. Ils parvinrent en Sicile, au terme d’une heureuse traversée, et quand le saint mit le pied sur le rivage, les démons qui se trouvaient dans une idole du dieu Falcon, à laquelle les habitants devaient offrir chaque année des sacrifices humains, se mirent à pousser des cris d’effroi. Le saint invoqua le Nom de le Sainte Trinité en élevant la croix qu’il tenait en main en guise de bâton, et aussitôt les démons allèrent jeter la statue dans la mer.

Lyaconide ayant raconté au gouverneur de la cité, Boniface, les miracles accomplis par le Christ et ses serviteurs, celui-ci convoqua l’évêque; mais Pancrace demanda que ce soit le gouverneur qui vienne à lui. Boniface tomba la face contre terre à la vue de la gloire qui entourait le saint, et il crut au Christ en entendant sa prédication. Après avoir été instruit, ainsi que sa suite, pendant toute la nuit, le gouverneur convia Pancrace à venir bénir le palais. Il y fut accueilli avec de grands honneurs et y resta quarante jours, obtenant l’autorisation de Boniface pour la construction d’une église en ville, dont il traça lui-même les limites.

L’édifice fut promptement achevé et, lors de sa consécration, tous les assistants purent voir un feu redoutable descendre du ciel pour illuminer toute l’église. Et avant que le saint eût terminé la célébration de la divine Liturgie, toutes les idoles de la ville s’effondrèrent. Les prêtres païens se rendirent en hurlant au palais et reprochèrent au gouverneur de faire la fête alors qu’une telle catastrophe avait frappé la cité. Boniface réussit à contenir leur agitation et demanda à ce que les plus lettrés d’entre eux examinent pour quelle raison leurs dieux avaient été ainsi mis en pièces: peut-être un autre Dieu plus puissant, était-il apparu pour les renverser ?

Suite aux imprécations des mages, un des démons, Lysson, répondit que le Dieu en trois Personnes les avait rendus impuissants par l’Incarnation de son Fils, que l’étranger amené par Lyaconide était venu prêcher dans la cité de Taormina. Les idolâtres, restant indifférents à cette confession, décidèrent de sacrifier le gouverneur lui-même en signe d’expiation. Saint Pancrace, averti par Boniface effrayé, passa toute le nuit en prière dans l’église. Au matin, on se préparait à immoler Boniface, quand Pancrace surgit, revêtu de ses ornements et tenant en main une croix. Les liens de Boniface se défirent aussitôt et tous les païens présents tombèrent à terre sous l’effet de l’éclat qui émanait du saint prélat. Pancrace ordonna à l’idole de Lysson d’aller se jeter dans la mer, et il mit à mort un serpent colossal qui se nourrissait du sang des victimes. Tous s’écrièrent alors: « Grand est le Dieu de Pancrace ! ». La plupart d’entre eux furent baptisés, et les habitants des pentes de l’Etna les imitèrent à la vue des guérisons accomplies par le saint.

Une prêtresse des idoles, qui souffrait de lèpre, fut guérie par le saint. Mais comme elle proférait des blasphèmes, elle fut à nouveau atteinte de ce mal, plus gravement. S’étant repentie, elle reçut le baptême sous le nom de Bénédicte, et après avoir été ordonnée diaconesse, elle alla briser de ses mains les idoles qu’elle avait jadis servies, pour en distribuer l’or aux pauvres.

Boniface devant partir en campagne à la tête d’une immense armée, fit bénir ses hommes par le saint, et un grand nombre de soldats demandèrent à recevoir le baptême en contemplant sa gloire. Une nuée descendue du ciel recouvrit l’évêque pendant la Liturgie qu’il célébra alors devant eux, et elle disparut au moment de l’élévation des saints Dons.

Boniface avait laissé en ville pour le remplacer un certain Elide, païen endurci et débauché, qui convoitait une des vierges consacrées à Dieu par le saint. Par l’entremise d’un disciple de Montan(4), il lança un sortilège sur la jeune vierge, mais celui-ci resta sans effet. Il fit alors arrêter les vierges qui, demeurant inflexibles aux pressions des païens, furent décapitées. Saint Pancrace vint les enterrer en présence du peuple et construisit une église en leur honneur. Dès son retour à Taormina, Boniface fit châtier Elide et favorisa la fondation d’églises dans toute la Sicile, où des disciples de saint Pancrace accomplirent de nombreuses conversions.

Akylin, le roi de Calabre, ayant assiégé Taormina à la tête d’une puissante armée, Pancrace encouragea le peuple à mettre sa confiance dans le Christ, et même renvoya chez eux les hommes qui se tenaient sur les remparts. Puis il monta sur un promontoire, muni d’une croix et de deux icônes, et il bénit la ville dans les quatre directions. Les ennemis, voyant comme trois soleils éclatants, s’enfuirent en s’entre-tuant. Cependant certains se rendirent, et après les avoir baptisés, le saint les renvoya en Calabre pour y prêcher la Bonne Nouvelle.

Au cours d’une nouvelle campagne de Boniface, son remplaçant, Artagaros, convia l’évêque à un banquet, au cours duquel le saint renversa une idole qu’on y avait exposée. Les païens se précipitèrent alors sur lui avec rage, le jetèrent à terre et le frappèrent si violemment qu’il en rendit l’âme. Ils précipitèrent ensuite son corps dans une crevasse, où il fut retrouvé par les fidèles après d’anxieuses recherches.

Boniface, de retour de guerre, châtia les coupables et fit confectionner un sarcophage en or pour y déposer le corps du saint prélat. Mais saint Pancrace apparut à son disciple et successeur Evagre, pour lui demander de l’enterrer à même la terre, lui qui avait toujours méprisé l’or. Pendant les funérailles, son corps apparut indemne de toute blessure et rayonnant de gloire, et un arôme délicieux se répandit alentour. Par la suite, on construisit une église en l’honneur de saint Pancrace, disciple des apôtres et protecteur de la ville.

 

1. Il a déjà été commémoré, le 9 fév., avec son père, saint Marcel. Nous reprenons ici plus amplement le résumé de sa Passion, qui diffère en certains points de la notice du 9 fév.
2. Cette ville de la côte nord-est de la Sicile, entre Messine et Catane, fut fondée au IVème siècle avant J.C. Elle tomba ensuite en déclin, mais resta longtemps une place forte et un évêché. Au IXème siècle, elle fut la dernière cité à résister aux attaques répétées des Arabes, et, après avoir été plusieurs fois saccagée, elle tomba entre leurs mains en 902.
3. Dans la mémoire du 9 fév., c’est le père de Pancrace, Marcel, qui est présenté comme évêque de Syracuse.
4. Montan, qui prétendait avoir reçu le charisme de prophétie, prêcha en Phrygie au IIème siècle, et son mouvement s’étendit à toute la province d’Asie et même en Occident. Il attaquait surtout l’Eglise établie, rejetait le mariage et professait un strict ascétisme, dans une perspective eschatologique. Par la suite, certains groupes mitigèrent cette doctrine par des emprunts au paganisme. En 721, l’empereur ordonna que les montanistes soient convertis de force. Ils répondirent en se faisant mourir en masse par le feu. La secte survécut cependant jusqu’au IXème siècle, et fut en partie à l’origine d’autres hérésies, comme celles des messaliens et des pauliciens.

 

Troparion t.4

 

Des Apôtres ayant partagé le genre de vie * et sur leur trône devenu leur successeur, * tu as trouvé dans la pratique des vertus * la voie qui mène à la divine contemplation ; * c’est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, * tu luttas jusqu’au sang pour la défense de la foi ; * saint Pancrace, pontife et martyr, * intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu’il sauve nos âmes.

 

Troparion t.3

 

Ayant revêtu par grâce la force de Dieu, * du coryphée des Apôtres tu devins l’imitateur, * Pancrace, et dans les flots de ton sang * tu as teint de pourpre ton ornement ; * Père vénérable, prie le Christ notre Dieu * de nous accorder la grâce du salut.

 

Kondakion t.4

 

Sur Taormine, Pancrace, tu brillas * tel un astre resplendissant, * saint pontife martyr * qui témoignas pour le Christ : * intercède auprès de lui pour qui te chante, Bienheureux.

 

Kondakion t.3

 

En compagnon des Apôtres ayant reçu * les mystiques énergies de l’Esprit Saint, * Pancrace, tu chassas les ténèbres des sans-Dieu * et fis briller la divine connaissance pour ceux de l’Occident ; * puis, selon les règles ayant lutté, * tu gagnas la lumière d’une vie qui n’aura plus de couchant.

 

 

 

 
© copyright 2003 - Broederschap Aartsbisschop Joan - alle rechten voorbehouden