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25 février
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Adeltrude de Maubeuge

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Adeltrude de Maubeuge

 

 

Le nom de cette vénérable vierge parait plusieurs fois, soit dans la vie de ses parents, saint Vincent (cf. 14 juil.) et sainte Vaudru (cf. 9 avr.), de saint Landry (cf. 17 avr.), évêque de Meaux, son frère, soit enfin dans celle de sa tante sainte Aldegonde (cf. 30 janv.) qu’elle suivit avec Madelberte (cf. 7 sept.), sa sœur, à Malbodium (Maubeuge) quand elle alla y fonder un monastère.

Dès ses premières années, on remarquait déjà en elle un vif désir d’entendre la parole de Dieu, et de la méditer en silence. Dès lors aussi, elle faisait de continuels efforts pour pratiquer toutes les vertus de son âge. Ses religieux parents bénissaient sans cesse le Seigneur, en considérant ces efforts étonnants de la grâce dans une enfant si jeune encore, et ils apportèrent tous leurs soins pour lui faire produire des fruits plus abondants encore.

Sainte Adeltrude, qui avait le bonheur de grandir dans une famille où ses yeux ne voyaient que de bons exemples, où ses oreilles n’entendaient que des paroles sages et honnêtes, avançait donc rapidement dans la piété, et ces heureuses dispositions qui n’avaient point échappé à l’œil vigilant de sainte Aldegonde, ne firent encore que se développer, quand cette vénérable abbesse, retirée dans son monastère de Maubeuge, se fut chargée spécialement de la conduite de ses deux vertueuses nièces.

Elle n’eut pas de peine pour faire entrer la jeune Adeltrude dans les voies sublimes de la perfection, à laquelle il paraissait manifeste que Dieu l’appelait. Uniquement occupée du désir de plaire à Jésus Christ, et de lui consacrer toutes ses affections et ses pensées, elle croissait en sagesse et en grâce, et goûtait un bonheur ineffable dans l’accomplissement des devoirs qui lui étaient imposés. Rien ne paraissait pénible à sa ferveur, et, loin d’accepter les adoucissements que son jeune âge réclamait, elle semblait vouloir au contraire s’imposer de nouvelles charges et de plus grandes fatigues.

Mais autant son amour pour Dieu était vif et ardent, autant sa charité envers le prochain la rendait attentive à tous leurs besoins. Cette douce sensibilité pour les malades et les pauvres, qu’elle avait sucée avec le lait, nourrie et entretenue au milieu de sa famille, semblait augmenter en elle avec l’âge, et chaque fois que les circonstances le lui permettaient, elle s’appliquait à en donner des témoignages. Ses compagnes surtout ressentaient les effets de cette continuelle bienveillance dont son âme était remplie, et elle leur rendait à toutes, avec une humilité et une modestie qui en relevaient encore le prix, tous les offices de la plus délicate prévenance. Aussi, la jeune servante de Jésus Christ était-elle chérie de ses sœurs qu’elle édifiait par les continuels et admirables exemples de ses vertus.

Entre toutes celles qui brillaient en elle, on remarquait surtout son obéissance; cette vertu, qui est comme le fondement de la vie religieuse, avait toujours eu beaucoup d’attraits pour elle, et sainte Aldegonde, de son côté, avait pris un soin particulier de l’y exercer. Peut-être fut-ce pour la récompenser de ses efforts, et pour donner en même temps un exemple à ses Compagnes, que Dieu permit en sa faveur un ce ces faits dans lesquels se révèlent toute sa bonté et l’aimable familiarité avec laquelle il agit quelquefois au milieu des âmes saintes.

Un jour donc, rapporte le biographe, sainte Adeltrude fut chargée par sainte Aldegonde, sa tante, de recueillir des morceaux de cire qui s’étaient détachés, et dont on voulait tirer parti pour le service de l’autel. Selon l’ordre qu’on lui avait donné, elle les plaça avec d’autres dans un vase exposé sur le feu. Mais la flamme du foyer devint bientôt si ardente, que la cire fondue et bouillonnante s’échappait de toutes parts, et augmentait encore son activité. La jeune vierge alors, sans redouter l’accident inévitable auquel elle s’expose, s’élance hardiment vers le feu, et en retire le vase sans en ressentir le moindre mal.

Cette obéissance parfaite de sainte Adeltrude, et toutes les autres vertus dont son âme était ornée, furent récompensées même ici-bas, par des visions angéliques et des révélations qui la remplissaient de consolations ineffables. Un jour, une de ses religieuses vit au coin de l’autel l’apôtre saint Pierre qui souriait et lui disait: « Courage, Adeltrude, je vous garderai, vous et vos filles, dans la paix du Seigneur ».

Choisie pour diriger, après la mort de sa tante, la communauté déjà importante de Maubeuge, elle s’acquitta de cette charge avec une sagesse et une prudence de conduite que l’on ne savait assez admirer. Toutes les saintes filles qui y servaient le Seigneur lui obéirent avec joie et continuèrent de faire de rapides progrès dans la perfection, de sorte que l’on crut perdre une seconde fois sainte Aldegonde quand, douze ans plus tard (696), la bienheureuse Adeltrude alla la rejoindre dans les cieux. Vers la fin de sa vie, une autre religieuse avait vu des étoiles brillantes qui montaient et descendaient sur la cellule de la sainte abbesse, puis la Vierge céleste qui semblait l’inviter aux noces de son divin Fils.

Le souvenir de cette sainte abbesse se conserve précieusement dans l’abbaye naissante qu’elle avait si longtemps édifiée par son esprit de foi et de religion, et sa fête s’y célébrait chaque année, le 25 février, avec beaucoup de solennité. Son nom, inséparable de celui de l’illustre patronne de Maubeuge, est encore cher aujourd’hui aux pieux habitants, qui ont conservé fidèlement les traditions antiques laissées par leurs ancêtres.

On voyait autrefois dans cette ville, une ancienne peinture représentant sainte Adeltrude et sainte Aldegonde, avec un voile blanc, un manteau violet semé de fleurs, et une robe rouge recouverte d’une tunique blanche.

Dans un grand ouvrage sur les Ordres religieux, Hélyot donne le dessin d’un habillement, tel que portaient autrefois les abbesses de Maubeuge; il ne paraît pas s’éloigner beaucoup de celui que nous venons de signaler. Ce dessin, dit-il, se trouve dans un ancien manuscrit de l’abbaye de Saint-Amand; il consistait en un voile blanc obscur, un manteau violet parsemé de fleurs, une robe rouge bordée de petit-gris, tombant jusqu’à mi-jambe, sous laquelle il y en avait une autre blanche, qui descendait jusqu’aux talons. Pour ce qui regarde le manteau, continue-t-il, le P. Mabillon croit que les fleurs dont il est semé, sont de l’invention du peintre.

 

 

Voir le Dictionnaire des Ordres religieux. art. Nivelles. Edition de Migne.
Tiré des Petits Bollandistes ; Vies des saints, tome 3.

 

 

 
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