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30 mai
Vladyko Joan
Isaac le Confesseur


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Isaac le Confesseur (*)

 

 

Notre saint Père Isaac était un ermite syrien, qui vivait dans le désert au temps de la persécution menée par l’empereur Valens (364-379) contre les orthodoxes. En 378, alors que ce dernier se préparait à partir en campagne contre les Gots qui, rassemblés en masse sur les rives du Danube, menaçaient Constantinople, saint Isaac répondant à une motion divine, se présenta devant l’empereur et lui dit: « Majesté, ordonne de rouvrir les églises, et tu rentreras victorieux ». Mais le souverain se détourna dédaigneusement de lui. Le lendemain, l’homme de Dieu se tint de nouveau devant lui et lui réitéra sa demande, mais Valens passa outre. Le troisième jour, il lui barra la route et, agrippant la bride de son cheval, il ne cessa de lui répéter sa requête, tantôt sous forme de supplication, tantôt sur un ton de reproche. Lorsqu’ils parvinrent à une gorge profonde, pleine de ronces, l’empereur excédé donna l’ordre à ses gardes d’y précipiter le Saint. Par la grâce de Dieu, Isaac tomba au milieu des ronces comme sur un lit douillet, et deux jeunes gens, radieux et vêtus de blanc, l’en tirèrent sans retard et le transportèrent, sain et sauf, à Constantinople, au milieu de l’agora, devant l’empereur qui venait d’y arriver. Stupéfait, Valens demanda s’il était bien celui qu’il avait fait jeter dans le ravin. Le Saint lui répliqua: « Ouvre les églises, et tu reviendras dans la joie. Si tu n’agis pas ainsi, sache qu’après avoir eu la vie sauve en fuyant, tu périras, brûlé par tes ennemis, dans un tas de paille ». Ebranlé par cette révélation, l’empereur n’en resta pas moins entêté, et il chargea deux sénateurs, Saturnin et Victor, d’assurer la garde d’Isaac, jusqu’à son retour.

La bataille, livrée près d’Andrinopole le 9 août 378, tourna à la déroute pour les troupes impériales. Valens parvint à sortir de la mêlée et alla se cacher, avec son aide de camp, dans un tas de paille. Les barbares qui le pourchassaient l’y découvrirent et y mirent le feu, et c’est ainsi que le tyran périt misérablement, réalisant la prophétie de saint Isaac.

Au retour des troupes qui avaient pu échapper au carnage, certains, voulant éprouver Isaac, lui dirent: « Prépares-toi à rendre compte de ta conduite, car l’empereur est de retour ». Mais le Saint leur répondit: « Voilà plus de sept jours que l’odeur de ses ossements calcinés m’est parvenue ».

Lorsque Théodose le Grand prit le pouvoir, informé des événements et du rôle joué par le saint moine, il lui rendit la liberté et proclama sans retard un édit rendant aux orthodoxes l’usage de leurs églises, après quarante ans d’interruption.

Isaac déclara que, sa mission étant achevée, il n’avait plus qu’à retourner dans son désert de Syrie. Mais Saturnin et Victor le supplièrent avec larmes de rester en ville pour y rétablir la vie monastique, délaissée pendant la persécution. Il finit par céder, à la condition qu’ils lui construisent une cellule, dans un endroit calme et retiré, où il pourrait finir ses jours dans l’hésychia. Les deux sénateurs, devenus ses fils spirituels, rivalisèrent de zèle dans leurs propositions, et il porta finalement son choix sur une petite propriété, offerte par Saturnin, située hors de l’enceinte d’alors, dans le quartier de Psamathia (Samatya), près de la porte de Xérolophos. Il s’y installa dans une modeste cellule et commença à y mener la vie exemplaire d’un anachorète.

Chaque matin, les deux sénateurs allaient prendre sa bénédiction avant de vaquer à leurs affaires, et un nombre croissant d’hommes pieux venaient lui rendre visite, pour s’y entretenir avec lui sur la vraie foi et sur la vie spirituelle. L’empereur Théodose lui-même se rendait fréquemment auprès de l’ermite pour recevoir ses conseils, et pour lui demander d’intercéder auprès de Dieu pour lui et pour l’Empire. Beaucoup de chrétiens l’invitaient chez eux, et, rejetant tout esprit de vaine gloire, le saint sortait parfois pour les visiter.

Des disciples se joignirent peu à peu à lui, et l’endroit devint le premier monastère de Constantinople (382). D’autres communautés monastiques, comptant jusqu’à cent cinquante moines, se constituèrent sous son influence, aussi bien à l’intérieur de la ville qu’aux environs, en particulier celle de saint Hypatios, au monastère des Rufinianes (cf. 17 juin). Saint Isaac les visitait tous régulièrement et les exhortait au zèle spirituel. Bien qu’il n’eût aucune autorité officielle, il était honoré comme un père par tous les moines de la capitale. Par ailleurs, quand il apprenait que des gens manquaient de nécessaire, s’il n’avait rien à leur donner lui-même, il en informait les chrétiens aisés, et ceux-ci leur faisaient parvenir des vivres et des vêtements. Saint Isaac présidait donc, en ce temps-là, non seulement à l’enseignement de la foi et la vie spirituelle, mais aussi à la charité et aux œuvres de bienfaisance.

Lorsque saint Jean Chrysostome (cf. 13 nov.) accéda au siège épiscopal de Constantinople (398), constatant qu’un grand nombre de moines circulaient en ville et se rendaient dans les maisons privées, il prit des mesures contre ces abus et leur ordonna de rester dans leurs monastères. Il entreprit aussitôt de réorganiser les œuvres de charité, en particulier par la fondation d’un grand hôpital, dont il désigna lui-même les responsables. Ces mesures pastorales nécessaires portèrent ombrage à l’activité de saint Isaac et à une grande partie des moines qui se sentirent délaissés. L’archevêque d’Alexandrie, Théophile, sut exploiter habilement ce différend; et, lorsqu’il arriva à Constantinople, en vue de retourner contre saint Chrysostome les accusations dirigées contre lui, il attira à son parti Isaac et ses moines. C’est ainsi que le vieil ascète prit malheureusement une part active au synode du Chêne (403), parmi les accusateurs de saint Jean. Celui-ci fut alors déposé et condamné à l’exil. Mais cette condamnation suscita de telles réactions qu’il fut bientôt rappelé sur son siège, hélas pour peu de temps.

Saint Isaac ne s’immisça plus dans les affaires ecclésiastiques, mais il passa ses derniers jours, paisiblement, dans son monastère. Ayant été averti par Dieu de son prochain départ de cette vie, il rassembla ses disciples, leur recommanda de rester fermes dans la vraie foi, et désigna Dalmate pour lui succéder, puis il remit son âme à Dieu (406). Il fut pleuré par le peuple tout entier, l’empereur en tête.

Après une cérémonie dans la cathédrale, présidée par le patriarche, on organisa un cortège pour aller l’inhumer dans son monastère. Mais Aurélien, un des grands personnages de la cour, qui était un fervent admirateur du Saint, posta un fort détachement de soldats sur le chemin. Ceux-ci s’emparèrent de la précieuse dépouille et allèrent la déposer dans la crypte d’une église érigée par Aurélien en l’honneur de saint Etienne, tandis que, contraints de se soumettre à ce pieux coup de force, les moines rentraient à leur monastère, privés de la consolation des reliques de leur père spirituel.

 

* Il est également commémoré le 3 août, avec ses successeurs : saints Dalmate et Fauste.

 

Troparion t.8

 

Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le stérile désert, * par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, * par tes miracles étonnants tu devins un phare éclairant le monde entier ; * vénérable Père Isaac, prie le Christ notre Dieu, * de sauver nos âmes.

 

Troparion t.3

 

Le modèle de la tempérance, le socle de l’Eglise, c’est bien toi, * splendeur des Pères, Isaac : * ayant fait luire ta vie de l’éclat des vertus, * tu as affermi l’expression de la vraie foi ; * vénérable Père, prie le Christ notre Dieu * de nous accorder la grâce du salut.

 

Kondakion t.8

 

Toi le fidèle serviteur de Dieu, * enflammé de zèle pour l’Eglise du Christ, * lorsque les temples des orthodoxes étaient fermés par ordre de Valens, * tu saisis les rênes de son cheval et prophétiquement * tu prédis sa défaite et sa mort par le feu ; * vénérable Père Isaac, intercède pour nous * qui célébrons ta mémoire sacrée.

 

Kondakion t.8

 

Modèle achevé des moines saints, * ayant uni la pratique des vertus à la prédication de la foi, * nous te célébrons, nous tes serviteurs ; * habitacle de la divine grâce, fais de nous * des temples lumineux de l’Esprit Saint, nous qui te chantons : * Réjouis-toi, Père Isaac porteur-de-Dieu.

 

 

 

 
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