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15 mai
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Pachôme le Grand

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Pachôme le Grand

 

 

Notre bienheureux Père Pacôme naquit de parents païens en Haute-Egypte, vers 292, mais dès son enfance il ressentit une vive répulsion à l’égard du culte idolâtre et montra un penchant naturel pour le bien. Enrôlé de force dans l’armée lors de la campagne de Maximin-Daîa contre Licinius (312), il fut ému par l’attitude charitable des chrétiens de Thèbes envers les conscrits que l’on traînait sans ménagement vers leur garnison comme des prisonniers.

Aussitôt libéré, il fut baptisé au village de Schenesèt et, la nuit suivante, il vit une rosée descendre du ciel et se répandre sur sa tête, puis elle se condensa dans sa main droite et devint du miel qui s’écoula sur le sol. Il commença aussitôt à mener une vie ascétique, en se guidant selon sa conscience, et à servir les habitants du lieu, surtout lors d’une épidémie de peste. Au bout de trois ans, incommodé par la fréquentation des séculiers et mû désormais par un violent amour pour Dieu seul, il devint disciple d’un saint vieillard, rude et austère, qui vivait en reclus en dehors du village: saint Palamon (cf. 12 août).

Après l’avoir rudement éprouvé, celui-ci le revêtit de l’Habit monastique et il l’enseigna. Pacôme supportait non seulement de bon gré la rigoureuse discipline du vieillard, mais il s’appliquait surtout à garder son cœur pur. Il avait coutume de s’éloigner dans le désert pour prier ou se tenir debout la nuit entière, en tendant les mains vers le ciel comme s’il était crucifié. Pendant ces prières nocturnes, les démons s’acharnaient contre lui et l’attaquaient ouvertement, mais l’homme de Dieu les couvrait de confusion en louant Dieu et en se moquant de leurs vains artifices.

Au bout de quatre ans de luttes, la vision de la rosée céleste se renouvela, mais il attendit encore trois années avant de s’éloigner seul dans le désert. Lorsqu’il parvint à un lieu nommé Tabennêsis, sur la rive nord-est du Nil, il entendit une voix céleste qui lui ordonnait d’y rester pour y fonder un monastère. Ayant obtenu l’autorisation de Palamon, juste avant son décès, Pacôme s’y installa et s’adonna seul à de grandes ascèses, jusqu’à ce que son frère aîné, Jean, vînt le rejoindre.

Mettant tout en commun, ils vivaient dans un grand renoncement et distribuaient aux pauvres le fruit de leur travail. Un jour, un ange apparut à Pacôme pendant sa vigile et lui dit à trois reprises: « Pacôme, la volonté de Dieu est que tu sauves la race des hommes, pour les réconcilier avec Lui ». Dès lors, des hommes des villages environnants se rassemblèrent autour de lui, pour mener ensemble la vie anachorétique. Ces hommes rudes ne lui montraient aucun respect, ils méprisaient son humilité et se moquaient même de lui. L’homme de Dieu prit patience pendant cinq ans, jusqu’au jour où, après en avoir reçu l’ordre de Dieu au cours d’une nuit de prière, il leur imposa une règle de vie commune et chassa avec autorité tous ceux qui ne voulaient pas s’y conformer. De nouveaux candidats à la vie monastique s’étant présentés, Pacôme, après les avoir rudement éprouvés, leur imposa de vivre ‘’selon les Ecritures’’, en mettant tout en commun. On rapporte qu’un ange, vêtu en moine, lui montra le modèle de leur habit et lui remit une tablette sur laquelle était inscrite la règle de la communauté. Comme Pacôme objectait que cela ne faisait pas beaucoup de prières, l’ange répondit: « Tout ce que je prescris, c’est pour être sûr que même les petits pourront observer la règle sans découragement. Quant aux parfaits, ils n’ont pas besoin de loi, puisque dans leur cellule, ils consacrent leur vie entière à la contemplation de Dieu ».

Lorsque les frères atteignirent le nombre de cent, Pacôme leur bâtit une église dans le monastère; et, le dimanche, il invitait un prêtre du village à venir célébrer la divine Liturgie, car il refusait qu’aucun des moines ne soit ordonné clerc, de crainte que la vaine gloire et la jalousie ne vienne rompre leur belle harmonie. Peu après sa consécration comme archevêque d’Alexandrie, saint Athanase (cf. 18 janv.) rendit visite au monastère de Tabennêsis (329), mais Pacôme, ayant appris qu’on voulait l’ordonner prêtre, se cacha jusqu’au départ du prélat. La communauté, appelée par Pacôme, Koinonia,(1) devenant nombreuse, il désigna des frères affermis pour l’assister.

La sœur de Pacôme, Marie, étant elle aussi venue le rejoindre, le Saint lui fit construire un monastère dans le village, où de nombreuses sœurs se rassemblèrent pour y mener une vie toute semblable à celle des moines, guidées par un vieillard grave et avisé, nommé Pierre.

Grâce à son don de clairvoyance, saint Pacôme devinait les fautes et les pensées perverses des frères, et il savait les guérir avant qu’ils ne commettent le péché. Bien qu’il guérit des malades et délivrait des possédés, tant parmi les frères que parmi les séculiers qui se pressaient au monastère, il s’en remettait en tout à la volonté de Dieu.

Le nombre des frères ne cessant de croître, Pacôme alla fonder, à la suite d’une vision, un autre monastère, à Pabau (en copte: Phbôou), un peu en aval du Nil (environ 3 km de Tabennêsis). Il le fit construire très vaste et l’organisa de la même manière que Tabennêsis. Puis à la suite d’une nouvelle vision, il alla fonder un nouveau monastère à Tsé (Tasé). A la requête de l’évêque de Panopolis (Smin), il en fonda un autre dans cette région, peinant lui-même avec les frères pour la construction des bâtiments. Peu après, un notable, Pétronios (cf. 23 oct.), offrit le monastère qu’il avait fondé à Thbéou (Tébeu), dans la région de Diospolis. Saint Pacôme mit un certain Apollonios à la tête du monastère, et fit de lui le supérieur d’une autre fondation: Tsmine (Tsménai), proche de Panopolis. Enfin, après une nouvelle vision, il fonda un très grand monastère à Phnoum (Pichnoum), loin au sud, dans le désert Snê. Cette vaste congrégation de neuf monastères et deux couvents féminins, comptait trois mille moines durant la vie de saint Pacôme et jusqu’à sept mille par la suite. Le Saint visitait fréquemment les uns et les autres, pour les instruire la Parole de Dieu, corriger les égarements et encourager les frères à persévérer dans leurs combats. Il résidait habituellement au monastère de Pabau, où il vivait comme un simple moine. Il n’avait jamais eu la pensée qu’il était le chef ou père des moines, mais seulement leur serviteur.

La réputation de saint Pacôme s’étant répandue dans toute l’Egypte, il advint que certains mirent en doute son charisme de clairvoyance et ses révélations. Convoqué à Latopolis (en 345) devant une assemblée d’évêques qui le questionnèrent à ce sujet, Pacôme répondit que le Seigneur ne lui accordait pas constamment une telle grâce du discernement et de la clairvoyance des cœurs, mais seulement quand Il le voulait, pour l’édification de la Koinonia et le salut des âmes, et dans la mesure de sa propre soumission à la volonté de Dieu. Il fut innocenté et, rendant grâce à Dieu, déclara, à propos de cette épreuve et du nouvel exil de saint Athanase: « Il nous faut soutenir toutes sortes d’épreuves, car cela ne nuit pas ».

Vers Pâques 346, une épidémie de peste se déclara dans la Koinonia et extermina plus de cent frères parmi les plus éminents. Le Saint fut atteint à son tour, mais refusa tout traitement particulier. Bien que son corps fût affaibli à l’extrême, ses yeux étaient flamboyants. Vers la Pentecôte, il désigna Pétronios, qui avait été lui aussi atteint par la maladie, comme successeur, puis ordonna aux frères de cesser leurs larmes, car l’ordre lui était venu du Seigneur, d’aller rejoindre le séjour des Pères. Il ordonna avec grande sévérité à Théodore d’aller ensevelir son corps dans un endroit secret, afin qu’on ne lui offrît pas de culte, et l’exhorta à prendre soin des frères négligents. Il remit son âme apostolique à Dieu, le 9 mai 346. A ce moment, l’endroit fut agité d’un tremblement de terre, un parfum céleste se dégagea, et plusieurs anciens virent des troupes d’anges escorter l’âme du saint jusqu’au lieu de son repos.

Lorsque saint Antoine le Grand (cf. 17 janv.) apprit le décès de saint Pacôme, dans son désert lointain, il le loua comme un nouvel Apôtre et fit les plus grands éloges de la vie cénobitique dont il avait été le fondateur. Les institutions, les règles écrites et surtout l’esprit du cénobitisme, dont Pacôme avait été le fondateur, furent légués à l’Eglise, comme voie parfaite d’imitation de la communauté apostolique et comme une échelle dressée vers le Royaume des cieux. (2)

 

1. C’est-à-dire ‘’Communion‘’, terme qui évoque clairement que la communauté monastique est une image de l’Eglise en sa plénitude, en tant qu’assemblée eucharistique.
2. De manière paradoxale, les institutions pacômiennes ont laissé moins d’impact en Orient qu’en Occident, où elles furent diffusées grâce aux traductions de saint Jérôme et aux œuvres de saint Cassien, qui avaient l’un et l’autre visité des monastères pacômiens du Delta du Nil.

 

Troparion t.8

 

Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le stérile désert, * par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, * par tes miracles étonnants tu devins un phare éclairant le monde entier ; * vénérable Père Pacôme, prie le Christ notre Dieu, * de sauver nos âmes.

 

Troparion t.5

 

Toi le chef des troupeaux du suprême Pasteur, * Père Pacôme, tu guidas * une multitude de moines vers le céleste bercail, * tout d’abord initié aux habitudes * qui conviennent aux ascètes, * puis y formant tes disciples à ton tour ; * avec eux tu jubiles désormais * et partages l’exultation des célestes parvis.

 

 

Kondakion t.2

 

Sur terre comme un astre de lumière tu brillas * et d’une multitude de moines tu peuplas le désert ; * ayant sur tes épaules pris ta croix, * tu vécus ta propre crucifixion, * faisant fondre par l’ascèse ton corps ; * désormais tu intercèdes en faveur de nous tous.

 

 

 

 
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