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15 mai
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Dymphe et Géréberne

 

 

Dymphe était fille d’un roi ou prince de Bretagne: peut-être faut-il entendre sous ce nom, le successeur d’un chef des Angles ou Saxons, qui vinrent faire invasion dans cette île, aux Vème et VIème, siècles. Son père était païen; sa mère, dont les actes de cette île ne disent que ce seul mot, était chrétienne comme sa fille. Un saint prêtre nommé Géréberne, qui vivait dans les environs de leur demeure, les avait baptisées l’une et l’autre, et les entretenait dans la pratique de la religion.

De bonne heure, la jeune Dymphe donna les plus belles espérances, et sa vertu qui se développait en elle avec les années, annonçait déjà qu’elle saurait faire preuve d’un grand courage. Elle était douce, modeste, pleine de retenue, de pudeur, et ne cherchait à plaire en toute chose qu’à Dieu et aux auteurs de ses jours. Dymphe perdit sa mère dans un âge peu avancé, et cette perte, déjà si triste pour son cœur, devint pour elle, l’occasion d’une grande et pénible épreuve.

Sa mère étant morte, son père ressentit une grande douleur. Avant de mourir, sa femme lui avait fait promettre que, s’il se remariait, il n’épouserait qu’une femme aussi belle qu’elle. En effet, son père, ayant dans la suite formé le projet de se remarier, envoya ses messagers dans toute la contrée. Ils revinrent avec la conclusion, qu’aucune femme du royaume n’égalait la fille du roi en beauté. Par conséquent, et par un inconcevable oubli de toute pudeur, ils lui conseillèrent d’épouser sa fille Dymphe.

Malgré l’horreur qu’inspire la nature pour de semblables alliances, la corruption et la grossièreté de ces peuples ne le repoussaient pas toujours: aussi n’est-on qu’à demi étonné en voyant le roi barbare accepter la proposition de ses officiers. La jeune vierge frémit à cette parole, et malgré toutes les instances et toutes les promesses qu’on lui faisait, elle déclara qu’elle n’y consentirait jamais. Comme ses refus ne faisaient qu’irriter les désirs de son père, elle demanda quarante jours pour réfléchir. Le roi y consentit, ne doutant pas que, cet intervalle écoulé, elle se rendrait à ses sollicitations; mais la pieuse Dymphe avait dans le cœur une pensée bien différente.

Dymphe alla trouver son conseiller, le saint prêtre Géréberne, qui continuait de la diriger dans la vertu et la pratique de ses devoirs. Là, elle exposa à ce vénérable vieillard, la situation critique devant laquelle on la plaçait. Géréberne, hors de lui-même en l’entendant ainsi parler, leva les yeux au ciel, et conjura le Seigneur de lui faire connaître Sa volonté dans un si pressant danger. Dieu exauça cette fervente prière de son serviteur, et lui déclara qu’il fallait réaliser au plus tôt le projet conçu par la jeune vierge, et fuir dans un pays étranger ou elle pourrait Le servir sans obstacle. A eux deux, ils décidèrent de fuir à l’étranger. Elle gagna un serviteur de son père et son épouse qui promirent de les accompagner. Ils filèrent à l’anglaise dans un petit bateau et finirent par aborder dans l’embouchure de l’Escaut, près d’Anvers.

S’étant mis aussitôt à chercher un lieu pour se reposer de leurs fatigues, ils s’arrêtèrent à Gheel (au nord de la Belgique). Ce pays était alors peu habité: on ne voyait presque partout que des broussailles ou des bois, au milieu desquels ils rencontrèrent une petite église dédiée à saint Martin. Ils construisirent une petite habitation dans un lieu proche appelé Zemmale, où ils vécurent trois mois, dans les prières, les aumônes et la pratique de toutes les vertus.

Cependant, le père de Dymphe et quelques soldats se mirent à leur recherche. Ils s’embarquèrent et arrivèrent eux aussi dans l’embouchure de l’Escaut où quelques indices semblaient leur faire espérer de trouver la fugitive. Le père envoya des émissaires par tout le pays. Certains s’arrêtèrent à Westerloo pour y passer la nuit dans une auberge. Le lendemain, les émissaires payèrent l’aubergiste. Celui-ci fut étonné de voir que les pièces d’argent qu’il recevait, étaient semblables à d’autres qu’il avait reçu de Dymphe. Questionné par les voyageurs, il répondit que ces pièces étaient les mêmes que celles qu’il recevait d’une jeune fille qui vivait non loin d’ici, et qui venait faire ses courses à Westerloo. Il se proposa de les conduire au lieu où elle vivait. Le père en fut averti et se pressa à Zemmale pour y retrouver sa fille. Après les reproches de Géréberne au sujet du projet de mariage, le roi le fit saisir et couper la tête. Dymphe, horrifiée, réitéra son refus d’épouser son père. ‘’Mon père’’,répondit Dymphe, ’’n’espérez pas obtenir mon consentement, jamais je ne donnerai’’. A ces mots, le père, fou de colère, prit son épée et trancha la tête de sa fille.

Le corps de Dymphe et celui du vénérable Géréberne, restèrent quelques jours exposés aux animaux et aux oiseaux de proie qui les respectèrent; puis, de pieux habitants du pays les déposèrent dans la terre. Plus tard, à cause des miracles qui s’opéraient en ce lieu, le clergé et le peuple cherchèrent les restes des deux martyrs, et les trouvèrent renfermés dans deux tombeaux d’une pierre extrêmement blanche: ce qui parut d’autant plus étonnant que toutes les pierres dans ce pays sont noires. Peut-être, Dieu voulut-il manifester de cette manière, combien lui avait été agréable le sacrifice de ces deux martyrs de la chasteté.

L’époque précise de la mort de sainte Dymphe et de saint Géréberne, n’est pas connue. Les auteurs varient sur l’année qui peut être placée vers le milieu de la seconde partie du VIIème siècle. Pour le jour, le manuscrit d’Utrecht, qui rapporte la vie de la Sainte, le fixe au 30 mai; mais c’est le 15 que sa fête est célébrée.

Le village de Gheel prit beaucoup d’accroissement par le culte et les miracles de sainte Dymphe. On y trouve dans la suite une baronnie, un hôpital, et une église qui fut érigée en collégiale.

On représente sainte Dymphe tenant un démon enchaîné; c’est qu’elle est renommée pour la délivrance des possédés et la guérison de la folie et de l’épilepsie. A ce titre, on a établi à Gheel, sous son patronage, une maison d’aliénés, aussi célèbre en Belgique que Bicêtre en France. Nous trouvons facilement le motif de ce patronage, dans l’acte insensé de son père qui, à son projet d’inceste, ajouta le meurtre; par un rapprochement facile à concevoir, il est naturellement venu à l’esprit du peuple d’invoquer contre la folie, celle qui avait été la victime de la fureur et de la démence de son père.

Sainte Dymphe est patronne de Gheel.

Saint Géréberne, appelé aussi Génébrard, est un prêtre irlandais du VIème siècle, qui donna le baptême à Dymphe, et accompagna cette sainte fille dans sa fuite en Brabant. Il partagea son sort et fut martyrisé à Gheel. Ses reliques furent transférées à Sonsheck, près de Xanten, sur le Rhin. On y implore son intercession pour être guéri de la goutte et des fièvres. Sa fête est au 15 mai.

 

Kondakion t.4

 

Pour échapper à la folie des pécheurs, * tu t’en allas sur les flots de la mer, avec le prêtre Géréberne, * pour trouver un asile où louer le Christ. * Et tu couronnas par le martyre * une vie tournée vers le Seigneur. * Aujourd’hui nous te prions, vierge Dymphe, * d’intercéder auprès de Dieu pour le salut de nos âmes.

 

 

 

 
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